Le prix de la douleur

A Machemont, près de Compiègne, tout le monde connaît les chevaux qui vivent tout en haut du village, sur un terrain privé.

L'endroit acceillait une trentaine d'équidés.

Mais aujourd'hui, sur place, plus le moindre hennissement. Tous les ânes, poneys et chevaux ont été retirés à leur propriétaire.

Vers 11 heures du matin, la brigade équestre de la Gendarmerie de Compiègne est intervenue dans le cadre d'une enquête préliminaire pour abandon d'animaux.

Depuis l'arrivée des propriétaires, il y a au moins deux ans, des habitants de la commune ont déjà denoncé les conditions de vie de ces chevaux. "Malgré le froid, certains sont constamment dehors.

Sans compter que parfois ils manquent de nourriture ou d'eau", déplore un voisin.

En novembre, une dénonciation anonyme avait incité les gendarmes à effectuer une visite inopinée dans la propriété.

Ils avaient découvert sur place le cadavre d'un cheval. Aucune autre dépouille n'a été retrouvée, mais la DSV (Direction des Services Vétérinaires) a dressé un bilan sans équivoque.

"Un dianostic plus précis doit être établi afin de savoir si une infraction est constituée, explique Ulrika Delauney-Weiss, procureur de la République de Compiègne. Sur les 32 équidés retirés à leurs propriétaires, 16 chevaux étaient dans un état sanitaire insatisfaisant et 3 autres étaient décharnés et dans un état très préoccupant. Et certaines juments, à priori souffrantes, ne bénificiaient d'aucun traitement." L'enquête devra aussi déterminer si l'élevage était entièrement privé ou à vocation commerciale.

La propriétaire des lieux, qui n'était pas sur place au moment de l'opération de gendarmerie, donne sa version : "Je ne fais pas commerce de mes chevaux. et ils ont maigri, c'est à cause du froid, car l'hiver est un peu rude. Mais ils n'ont jamais été maltraitée. J'ai même fait des concours équestres avec 5 d'entre eux. "J'aime les animaux et j'en ai récupéré certains qui étaient déjà

blessés", justifie la jeune fille. Pendant toute la durrée de l'enquête, le chevaux ont été confiés au Chem (Centre d'hébergement et de protection pour équidés maltraités).

"Ils sont hébergés dans des familles d'acceil", confie Catherine Estier, l'une des responsable de l'association.

 

                   

 

3 ans de condanation, telle est le prix de la douleur .

 

                                                                                                                         Bouboueb

 

  



13/11/2011
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